Moi c’est l’autre

Personne ne nous l’apprendra. La période que nous traversons bouleverse nos habitudes, notre comportement et notre style de vie. Mais si il y a bien une chose que l’on ne peut remplacer, c’est le contact social, l’autre.

On se referme sur soi-même, on n’interagît qu’avec une poignée de personne, et les gens que l’on voit physiquement en est d’autant plus faible.

Alors dans cette période où l’on voit plus notre reflet que quiconque il paraît essentiel de se pencher sur la présence d’autrui. Peut être que l’on ne peut pas le croiser, mais on peut signifier sa présence, sa trace, son passage. Que malgré tout nous ne sommes pas seul et que le monde continue de tourner. Il ne faudrait surtout pas l’oublier.

Mon projet consiste à croiser quelqu’un d’autre dans l’espace des plus personnel qu’est le miroir. Raconter l’empreinte d’une autre personne avant la notre.

Il agit comme un miroir avec décalage à refléter la dernière chose qui c’est passée.

Ainsi une personne passant devant verra toujours le reflet de la personne précédente mais ne verra jamais le sien.. et ainsi de suite.

Et quand il n’y a personne devant le miroir. Ce passage tourne en boucle, comblant le vide, rappelant ces présences.

Le dispositif s’intègre dans un lieu de passage. Comme un couloir, un escalier, un endroit où l’on ne va pas s’éterniser, où l’on ne fait que passer. Le reflet est furtif, on ne sait qui va apparaître.

Voici une vidéo montrant le fonctionnement du décalage que crée le patch de manière très théorique. Le réel dispositif impliquerai un écran plasma en portrait en guise de miroir équipé d’une caméra au dessus posé dans un lieu de passage.

Patch Isadora utilisé pour ce dispositif